Longtemps considéré comme un indispensable de la cuisine, le four à micro-ondes perd doucement du terrain, en particulier chez les plus jeunes. Une tendance qui interroge sur l’avenir de cet appareil autrefois incontournable.
On l’a tous utilisé un jour pour réchauffer un reste de pâtes, une tasse de café oubliée ou un plat préparé. Le micro-ondes, compagnon discret des pauses déjeuner express, semble pourtant perdre en popularité. Dans les petits logements comme dans les grandes cuisines, il n’est plus systématiquement de la partie. Moins acheté, parfois même boudé par les plus jeunes, il pourrait bien finir par disparaître du quotidien. Faut-il y voir une vraie rupture ou un simple effet de mode ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et les tendances se dessinent.
Le micro-ondes, un appareil de moins en moins automatique
Dans la cuisine de leurs parents, il trône souvent fièrement sur le plan de travail. Mais chez les moins de 30 ans, le micro-ondes n’est plus aussi présent qu’avant. Si 88 % des foyers français en possédent encore un en 2025 selon Ecologic, ce chiffre marque une baisse par rapport à 2015, où 91 % des foyers étaient équipés. La différence peut sembler minime, mais elle traduit un changement de comportement plus large : les habitudes évoluent, les besoins aussi.
En parallèle, les ventes de micro-ondes en France sont en recul. En 2023, elles ont chuté de 2,1 % en valeur, selon les chiffres du GIFAM (Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager). Une baisse modeste mais continue, qui s’inscrit dans une tendance plus profonde.
Quand le « réchauffer vite » ne séduit plus
Pour comprendre ce désamour naissant, il faut regarder du côté des nouveaux usages. Les jeunes générations cuisinent davantage, privilégient les produits frais, les recettes maison et les modes de cuisson plus « sains ». Le micro-ondes, longtemps associé à la malbouffe et aux plats préparés, perd en attractivité.
Le développement du télétravail a aussi changé la donne. Avec plus de temps à la maison, la pause déjeuner n’est plus forcément synonyme de plat surgelé. Les appareils comme les Air Fryers, les mini-fours et les multicuiseurs comme le Cookeo ont gagné en popularité, reléguant le micro-ondes au second plan.
Un appareil menacé, mais pas (encore) condamné
Pour autant, il serait exagéré d’annoncer la mort du micro-ondes. Il reste présent dans une immense majorité des cuisines, surtout chez les personnes qui vivent seules ou qui cherchent la praticité avant tout. Son usage reste pertinent pour réchauffer rapidement ou décongeler.
Mais la tendance est là : chez les jeunes adultes, on ne l’achète plus systématiquement. Et dans les studios ou les petites cuisines, il est de plus en plus remplacé par des appareils plus polyvalents.
Des marques qui réagissent… doucement
Face à ce recul, les fabricants adaptent lentement leurs modèles. Certains proposent des micro-ondes combinés avec gril ou vapeur comme Whirlpool ou Samsung, ou encore des versions compactes pour les petits espaces.
Mais rien de véritablement disruptif. Les grandes marques misent encore sur les formats classiques, sans prendre de risques sur un segment en perte de vitesse.
Une page qui pourrait se tourner
Le micro-ondes n’a pas encore dit son dernier mot, mais la dynamique n’est plus en sa faveur. Dans une cuisine où chaque appareil doit justifier sa place, il pourrait finir par être remplacé par des équipements plus agiles, plus sains ou plus polyvalents.
Alors, va-t-on voir disparaître le micro-ondes d’ici 10 ou 15 ans ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : il ne fait plus partie des évidences pour toute une génération.
Et vous, utilisez-vous encore votre micro-ondes au quotidien ? Ou l’avez-vous déjà remplacé par un autre appareil ? Dites-le nous dans les commentaires !