Sony vient de dévoiler le REON POCKET PRO, un mini climatiseur à porter sur soi. Refroidissement localisé, double module thermique, autonomie prolongée… Sur le papier, l’idée semble brillante. Mais peut-il vraiment s’imposer ailleurs qu’au Japon ?
Il y a les bons vieux ventilateurs, les vestes de trail ultra-respirantes, et les glaçons glissés discrètement dans un torchon. Et puis il y a… le REON POCKET PRO. Ce nouvel appareil lancé par Sony se porte autour du cou comme un bijou techno. Sa promesse ? Refroidir (ou réchauffer) votre corps, sans que vous ayez à bouger le petit doigt. Loin des prototypes farfelus, ce modèle mise sur un vrai saut technologique : surface de contact doublée, ventilation interne, modules thermiques alternés… Bref, du costaud sur le papier.
Mais faut-il y voir une réponse concrète aux vagues de chaleur, ou simplement un objet séduisant sans réel avenir sur notre marché ? On décrypte.
Des performances doublées sur presque tous les plans
Avec ce nouveau REON POCKET PRO, Sony ne se contente pas d’un simple lifting. L’appareil est désormais doté de deux modules thermiques indépendants, contre un seul sur les modèles précédents. Résultat : la surface de refroidissement est doublée, tout comme la capacité d’absorption de la chaleur.
Autre amélioration notable : le ventilateur de dissipation, entièrement repensé, offre un débit d’air deux fois supérieur à l’ancien modèle. L’autonomie suit la même logique, avec jusqu’à deux fois plus de durée de fonctionnement annoncée. En clair, Sony a travaillé à la fois sur l’intensité du refroidissement et sur la stabilité dans le temps.
L’appareil reste compact, léger, et se porte au niveau de la nuque, en contact direct avec la peau. Il fonctionne grâce à l’effet Peltier — une technologie connue, mais ici poussée dans ses retranchements grâce à une approche plus fine du contrôle thermique et des cycles alternés.
Peut-on vraiment se rafraîchir avec ce genre de dispositif ?
C’est la vraie question. Si l’on se fie aux performances annoncées, le REON POCKET PRO peut abaisser la température perçue de quelques degrés, dans une zone localisée du corps. De quoi soulager temporairement en cas de forte chaleur, dans les transports ou lors d’une marche en plein soleil.
Mais en pratique, ce type d’appareil ne remplace pas une régulation thermique globale. Il n’a aucun impact sur la température ambiante, ni sur la sudation généralisée. Il s’agit d’un refroidissement ponctuel, utile surtout pour ceux qui supportent mal les chaleurs extrêmes ou qui ont besoin d’un coup de frais pendant leurs déplacements.
À noter que l’application mobile associée permettrait de régler les niveaux de refroidissement ou de chauffage selon ses préférences.
Reste que l’approche fait nettement plus sérieuse et discrète que les petits ventilateurs en plastique qu’on voit fleurir sur Amazon — et dont l’efficacité laisse souvent à désirer (le prix n’étant pas le même, soulignons-le).
Notre avis : une piste prometteuse, mais pas encore grand public
Difficile de ne pas saluer l’audace de Sony sur ce créneau encore très peu exploité en France. Le REON POCKET PRO s’adresse clairement à une cible urbaine, mobile, souvent en déplacement et prête à tester des solutions nouvelles pour améliorer son confort.
Reste que ce genre de technologie ne convaincra pas tout le monde. Entre les sceptiques de la wearable tech, les contraintes d’entretien, et l’usage limité à certaines situations, il faudra sans doute plus qu’un bon communiqué pour séduire massivement.
Mais dans un contexte de réchauffement climatique, de télétravail en été sans climatisation et de pics de chaleur de plus en plus fréquents, ces micro-dispositifs portables pourraient bien trouver leur place, petit à petit.
Le REON POCKET PRO est d’ores et déjà disponible en précommande au prix de 229 €, avec des expéditions prévues à partir du 13 juin.
Et vous, seriez-vous prêt·e à porter ce type de dispositif au quotidien ? Dites-le-nous en commentaire !