De nouveaux robots promettent un désherbage ciblé, avec le moins d’agression chimique possible. Une possible amélioration pour les robots-tondeuses qui vadrouillent déjà dans bien des jardins ?
En combinant caméras, capteurs et algorithmes, de nouvelles machines ont appris à distinguer les plantes “indésirables” avant de les neutraliser mécaniquement, thermiquement, électriquement… voire au laser !
Comment sommes-nous arrivés à ce niveau de précision ? Quelles marques sont concernées ? Quel est le degré de maturité de cette technologie ? Voyons ça rapido !
Agir au millimètre, c’est déjà possible ?
Comme pour les humains, la vue (ou la vision caméra), ne sert pas qu’à se repérer dans l’espace pour se déplacer, mais à identifier les éléments qui nous entourent. Les fabricants n’auront pas mis longtemps avant d’entraîner les IA intégrées aux algorithme à reconnaître une plante grâce à sa forme et à sa couleur (un peu à la manière de Google Lense).
Pour désherber, le GPS et les capteurs guident la trajectoire, puis l’outil (lame, brosse, pince, jet, chaleur ou laser) élimine la mauvaise herbe sans abîmer la flore environnante. De cette façon, on espère diminuer drastiquement l’usage d’herbicides, tout en préservant le dos des propriétaires de jardins.
Chez les professionnels, trois approches de désherbage se concurrencent déjà !
Parmi les variations montantes du désherbage automatique, on trouve actuellement :
- le désherbage laser (plein champ), avec notamment le LaserWeeder G2, est la méthode la plus onéreuse. L’appareil identifie et “mitraille” au laser les mauvaises herbes grâce à une IA entraînée sur des centaines de modèles de plantes. La nouvelle génération revendique une précision sub-millimétrique et des vitesses d’élimination très élevées, avec plusieurs tailles d’outils (tractés) pour s’adapter aux exploitations.
- le micro-pulvérisateur de précision : chez Ecorobotix, la rampe ARA repère chaque mauvaise herbe et ne pulvérise que la cible, à la goutte près. Résultat annoncé : jusqu’à –95 % de produits toxiques par rapport à une application classique, tout en maintenant l’efficacité du contrôle. C’est une voie médiane entre le “zéro chimie” et le “tout mécanique”, plébiscitée par des producteurs qui combinent binage mécanique + micro-pulvérisation pour optimiser coûts et efficience.
- le désherbage mécanique autonome (maraîchage & vignes) avec les robots Naïo Technologies (par ex. Oz) lesquels travaillent le sol entre les rangs, sarclent, binent et soulagent les exploitants sur les cultures spécialisées. Le segment progresse — avec des hauts et des bas côté business — mais reste une solution concrète pour le désherbage “zéro phyto” en petites et moyennes surfaces.
Dans tous les cas, on compte sur une amélioration de la qualité agronomique : intervenir chirurgicalement, en polluant le moins possible et sans asphyxier le sol ni agresser les plantations.
Et pour le jardinier amateur ?
Côté grand public, Tertill (robot solaire pour potager) avait sorti un modèle pour aider les jardiniers à raser les jeunes pousses indésirables en continu à l’aide d’un coupe-fil et de roues qui déracinaient les plantules.

Malheureusement, cette initiative a périclité en 2017 à cause d’une efficacité très conditionnelle. Elle dépendait en effet d’une mise en place rigoureuse (bordures, paillage, plantes assez hautes) et d’un entretien trop régulier.
Encore des limites à surmonter
Toutefois, comme les technologies encore jeunes, le désherbage automatique rencontre déjà certaines limites : les robots peu assurés travaillent lentement par excès de prudence, et certaines racines très coriaces peuvent résister à leurs interventions.
En outre, certaines techniques comme le laser exigent des protocoles stricts (sécurité, risque feu en conditions sèches) et le rendement varie selon la luminosité, l’enherbement, l’humidité, etc. Enfin, cette fonctionnalité de luxe coûte évidemment plutôt cher.
C’est pourquoi les principaux acteurs de cette innovation doivent redoubler d’efforts pour devenir viables sur le marché.
À quand le robot-tondeuse option désherbage ?
Les robots désherbeurs existent déjà et ils sortent des labos pour briller dans les champs comme au potager avec des technologies déjà bien maîtrisées : laser, vision + micro-pulvérisation ou cueillette mécanique : ces trois voies complémentaires sont tout à fait prometteuses ! Le grand public a déjà pu tester des gadgets au potager, mais les tentatives restent encore discrètes à ce sujet, tandis que les pros peuvent déjà compter sur des modèles plutôt aboutis. Quoi qu’il en soit, il est fort possible que les robots-tondeuses, de plus en plus sophistiqués en 2025 (comme en témoigne notre test du Yuka mini de Mammotion), embarquent bientôt des fonctionnalités de cet ordre !
Et vous ? Pensez-vous que l’IA a sa place dans les cultures ou que cela peut être dangereux ? Est-ce un vrai gain anti-pollution ? Quid d’autres techniques sans technologie avancée comme la permaculture ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaires !
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