Vous pensez qu’un aspirateur robot, c’est juste un petit disque qui tourne tout seul ? Détrompez-vous. En 2025, c’est devenu une jungle technologique, un marché saturé de modèles plus ou moins futés, et surtout, une bataille féroce entre géants de la tech et marques historiques de l’électroménager.
Le robot aspirateur n’est plus un gadget. C’est devenu un assistant ménager, presque un colocataire. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, près d’un foyer sur cinq en possède déjà un, selon les dernières données de GfK. Les ventes ont bondi de 35 % entre 2022 et 2024, avec une explosion du segment haut de gamme, dominé par des modèles à plus de 1000 €.
Prenons un exemple concret : Julie, 38 ans, vit à Toulouse, deux enfants, un chat et zéro minute à perdre. Elle pensait qu’un Roomba, c’était le top. Puis elle a découvert Roborock. Puis Dreame. Puis Ecovacs. Et là, c’est le drame : qui croire ? Qui achète-t-on quand on veut un robot qui aspire VRAIMENT, lave correctement, et surtout, ne se transforme pas en presse-purée à la première chaussette ?
1 – Roborock : le patron du game
En quelques années, Roborock est passé de « marque chinoise inconnue » à leader mondial incontesté. Lancée en 2014 en tant que spin-off de Xiaomi, Roborock s’est rapidement affranchie de l’image de sous-marque pour s’imposer comme la référence mondiale en proposant des machines capables de cartographier, aspirer, laver et s’auto-entretenir avec une précision quasi clinique.
Roborock, c’est un peu la Tesla des robots-aspirateurs : navigation LiDAR ultra-réactive, reconnaissance des objets, serpillière vibrante, levage automatique sur tapis, et stations de vidange/lavage/séchage parmi les plus avancées du marché. La marque ne cherche pas seulement à automatiser le ménage, mais à repousser les limites de l’autonomie domestique.
« C’est le seul truc qui bosse vraiment à la maison quand je suis pas là », lâche Antoine, 42 ans, père de trois enfants et délégué syndical du ménage quotidien.
C’est le S8 Pro Ultra qui a cristallisé cette ambition : une bête de course dotée de deux brosses en caoutchouc, d’un système de lavage VibraRise 2.0 et d’une base capable de se vider, remplir et nettoyer toute seule. En 2025, Roborock récidive avec la série Q Revo MaxV, encore plus accessible, mais toujours bardée d’IA. En France, Roborock est aujourd’hui leader en ligne sur les segments premium (700 € et plus), notamment via Amazon, Boulanger et les marketplaces high-tech.
L’ambition affichée pour 2025 ? Renforcer encore l’expérience logicielle, avec une appli maison toujours plus fluide, des mises à jour fréquentes, et des modèles plus compacts, sans sacrifier la performance. Roborock mise aussi sur l’amélioration de l’impact environnemental, avec des moteurs moins énergivores et des composants plus durables.
2 – iRobot : le vétéran à la peine (mais qui résiste)
Fondée en 1990 par trois ingénieurs du MIT, iRobot a été la toute première entreprise à commercialiser un robot aspirateur grand public, dès 2002. En effet, iRobot, c’est l’inventeur du Roomba. Et ça se sent : fiabilité, robustesse, appli bien foutue, SAV impeccable. Le souci ? Un retard technologique qu’il a mis du temps à combler. En 2023, ils découvraient enfin qu’on pouvait laver ET aspirer avec le Combo j7+. En 2024, ils ajoutaient le LiDAR. Bref, ils s’y mettent, mais à leur rythme. Reste une base d’utilisateurs fidèle, surtout ceux qui veulent du « plug & play » sans prise de tête.
En France, iRobot est solidement implantée dans les réseaux de distribution classiques (Fnac, Darty, Boulanger) et conserve une image de marque forte, surtout auprès des utilisateurs les moins technophiles. Pour la suite, iRobot entend rattraper son retard technologique tout en misant sur son ADN : la durabilité, l’écoconception et la simplicité. Reste à voir si son rachat par Amazon (toujours en suspens) donnera un nouveau souffle à l’innovation.
3 – Ecovacs : l’art de tout faire (presque) tout seul
Créée en 1998 en Chine, Ecovacs a mis du temps à s’imposer en Europe, mais aujourd’hui, c’est clairement un poids lourd du ménage automatisé. Son mantra ? Rendre le robot “le plus autonome possible”. Et il faut bien avouer que sur ce point, la marque pousse les curseurs très loin.
Leur série Deebot X ou T, c’est un festival d’innovations, comme les Deebot X2 Omni ou T20 Omni, lesquels combinent aspiration puissante, lavage oscillant, relevage automatique des serpillières, reconnaissance d’objets… et surtout, une base qui vide la poussière, lave la serpillière, la sèche… encore un peu et il vous prépare le café. Le design est aussi une force : Ecovacs a notamment cassé les codes avec le X2 Omni et son format carré affûté comme une console de jeu next-gen. C’est beau, c’est plat, et ça passe sous les meubles.
La promesse Ecovacs en une formule simple ? 80 % des fonctions d’un Roborock pour 20 % de moins. Pour certains, c’est le sweet spot parfait. Pour d’autres, ça reste un cran en-dessous en finition ou en logiciel avec une application maison qui manque parfois de fluidité. Sur le marché français, Ecovacs a percé par le web, via Amazon et Cdiscount, avant de s’installer chez Boulanger ou Darty. Elle cartonne auprès de ceux qui veulent un robot ultra-complet, mais pas prêt à claquer 1500 €. Pour la suite, la marque mise sur l’intégration de l’IA, l’optimisation des bases de nettoyage et une volonté de proposer des modèles plus discrets… mais toujours aussi malins.
4 – Dreame : le rapport qualité-prix qui énerve les gros
Encore une marque chinoise issue de l’univers Xiaomi. Mais attention, Dreame n’a plus rien d’un outsider. Fondée en 2017, la marque a grimpé les échelons à vitesse grand V, en misant sur des robots stylés, bien fichus, et blindés de fonctions — à prix plancher. À moins de 500 €, certains modèles comme le Z10 Pro offrent station de vidange, LiDAR et appli intuitive. Idéal pour ceux qui veulent un robot futé sans exploser leur budget. Attention néanmoins à la fiabilité à long terme : c’est pas (encore) un tank comme un Roomba.
Le L20 Ultra, par exemple, rivalise sans trembler avec des modèles deux fois plus chers : station 4-en-1, IA embarquée, serpillière qui se colle aux plinthes, cartographie ultra-détaillée… tout y est. Ce qui bluffe avec Dreame, c’est le rapport qualité-prix. Même à 400 €, leurs modèles intègrent le LiDAR, des moteurs puissants et une application plutôt bien pensée. De quoi rendre fou les gros poissons du secteur. Le revers ? Une fiabilité parfois inégale, surtout sur les premiers modèles ou les gammes ultra-low cost.
En France, Dreame cartonne chez les acheteurs malins : ceux qui comparent, lisent les tests, traquent les promos. On les retrouve surtout sur Amazon, Cdiscount, AliExpress, ou via Xiaomi France. Pour la suite, Dreame vise clairement le haut du panier. Ses modèles s’étoffent, les finitions progressent, et la marque commence à soigner son image écolo avec des composants plus durables et des stations moins gourmandes en eau.
5 – Rowenta : le bon élève qui copie mal
On aurait aimé y croire. Marque française (ou presque), réputée pour ses fers à repasser, aspirateurs balais et traîneaux, etc. Sauf que côté robots, Rowenta rame. Navigation approximative, applis à la traîne, peu d’évolutions d’une génération à l’autre. La marque est largement distancée par les mastodontes chinois. Ses modèles comme le Rowenta X-Plorer Series 95 font le job, mais sans éclat. Elle reste présente en grande surface, mais rarement en haut des comparatifs.
« Correct, mais un peu plan-plan », résume un testeur de Numerama.
Là où Rowenta sauve l’honneur, c’est sur la disponibilité en magasin (Fnac, Darty, Carrefour…) et le service après-vente plutôt rassurant. Pour un premier robot acheté en promo à Noël, ça passe. Mais pour ceux qui veulent un vrai assistant ménager, on repassera. Pas de révolution à l’horizon, même si la marque commence à parler d’écoconception et de modèles plus silencieux. À suivre… ou pas.
6 – Les autres : Dyson, Xiaomi, Eufy, Yeedi, Samsung et compagnie
Dyson ? Ultra-puissant mais ultra-cher. Xiaomi, Eufy, Yeedi ? Très bons rapports qualité-prix en ligne, mais SAV parfois aléatoire. Neato ? R.I.P. Fermée en 2023. Samsung ? Là sans vraiment être là. Miele ? Trop cher pour ce que c’est.
Qui choisir, alors ?
Si vous cherchez l’efficacité brute et que vous avez le budget, Roborock reste la valeur sûre. Pour un bon compromis, Ecovacs et Dreame font très bien le job. iRobot, c’est la carte fiabilité made in USA. Rowenta ? Seulement si vous aimez jouer local… et que vous êtes indulgent.
Votre profil | Vos priorités | Marques à privilégier |
---|---|---|
Solo pressé en appart | Prix, compacité, simplicité | Dreame, Eufy, Xiaomi |
Famille débordée avec animaux | Autonomie max, poils partout, silence | Roborock, Ecovacs |
Allergique ou maniaque | Aspiration puissante, filtration, lavage sérieux | iRobot, Dyson, Roborock haut de gamme |
Fan de techno | IA, appli ultime, station qui fait tout sauf parler | Roborock, Ecovacs X2 Omni, Dreame L20 Ultra |
Acheteur prudent | SAV solide, marque connue | iRobot, Rowenta (si indulgent) |
Ce qu’il faut retenir : en 2025, un bon robot aspirateur, c’est plus qu’un gadget. C’est un assistant. Et comme tout assistant, mieux vaut bien le choisir. Parce que sinon, c’est encore vous qui finirez à quatre pattes avec l’aspirateur à la main…
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