Invoxia, Tractive, Weenect… Ces noms vous disent peut-être quelque chose. Mais pour combien de temps encore ? Avec l’AirTag 2 attendu pour le second trimestre 2025, Apple pourrait redessiner le marché déjà fragile des traceurs GPS. La première version avait semé le trouble, la seconde pourrait redistribuer les cartes OU les ramasser toutes.
L’AirTag 1 a ouvert la voie. Le AirTag 2 pourrait verrouiller la porte
Quand Apple entre dans un secteur, ce n’est jamais pour faire de la figuration. Le lancement de l’AirTag en 2021 l’a prouvé : en quelques mois, ce petit galet blanc est devenu l’accessoire indispensable des têtes en l’air. Son atout maître ? Une intégration transparente à l’écosystème Apple, une autonomie d’un an, une installation en une poignée de secondes, et surtout : le réseau Find My, composé de plus de 2 milliards d’appareils Apple actifs dans le monde.
Pas de GPS intégré, pas de 4G, pas d’abonnement… mais une efficacité redoutable grâce au Bluetooth LE et au maillage d’iPhones connectés autour de lui. À ce jour, l’AirTag repose sur une puce U1 (Ultra Wideband), une pile CR2032 remplaçable, une portée directe d’environ 10 mètres en Bluetooth, avec une précision accrue sur iPhone 11 et versions ultérieures. Une nouvelle génération d’AirTag devrait arriver. Le lancement serait prévu pour fin 2025, probablement en même temps que les futurs AirPods. De quoi faire transpirer les concurrents spécialisés.
Invoxia, Tractive ou encore Weenect : la pression monte chez la concurrence
Si Apple prépare donc activement la sortie de son nouveau produit, les concurrents ont jusqu’ici une avance technologique basée sur la technologie GPS.
- Invoxia propose des traceurs dotés de détection de vol, de capteurs biométriques et d’alertes intelligentes.
- Tractive s’adresse aux propriétaires d’animaux avec du suivi en temps réel, des historiques d’activité, et des clôtures virtuelles.
- Weenect vise la simplicité, avec des balises pensées pour les enfants ou les personnes âgées.
Mais toutes partagent un talon d’Achille : l’abonnement. Entre 5 et 10 € par mois pour bénéficier des services GPS, ce modèle économique peut refroidir les utilisateurs occasionnels. À l’inverse, Apple mise sur l’intégration invisible à son écosystème, sans surcoût apparent.
Les nouveautés qui vont tout changer sur l’AirTag 2 d’Apple
L’AirTag 2 embarquerait une nouvelle génération de puce UWB (mise en lumière par les fuites internes d’iOS 26 et confirmée par plusieurs sources fiables), une autonomie renforcée et une meilleure gestion multi-utilisateurs. Cette puce Ultra Wideband de 2ᵉ génération, attendue dans l’AirTag 2, doit justement tripler la portée de la recherche de précision, passant d’environ 15 m à près de 60 m. Enfin, Apple aurait prévu que le haut‑parleur interne devienne plus difficile à enlever, afin d’empêcher les utilisateurs malintentionnés de neutraliser l’alerte sonore. Bref, de quoi se poser sérieusement la question d’investir dans un tracker GPS avec abonnement..
Les rumeurs de connectivité satellite restent très spéculatives : aucun élément concret ne permet aujourd’hui d’envisager cette technologie sur un appareil aussi compact, sans antenne dédiée ni GPS embarqué.

Quelle est la différence entre la technologie UWB et le GPS ?
– La technologie UWB (Ultra Wideband) utilise des impulsions radio. Elle permet de mesurer la distance avec une grande précision entre deux appareils équipés de puces UWB et fonctionne sur des courtes distance (10 à 30 mètres).
– Le GPS (Global Positioning System) utilise des signaux satellites pour calculer une position géographique. Il offre une couverture globale, y compris dans les zones sans réseaux mobiles ou Wi-Fi. Autre différence, il a besoin d’une carte SIM ou d’un accès à internet pour fonctionner.
En clair, la technologie est plus autonome, plus rapide et consomme moins d’énergie que le GPS. Cette analyse comparative provient d’une étude faite par une équipe de chercheurs affiliés à l’Université de Leiden qui a ensuite été publiée par arXiv en mars 2023.
L’effet réseau : l’arme silencieuse d’Apple
Là où les traceurs classiques s’appuient sur : une puce GPS, une carte SIM, un abonnement mobile, et un backend serveur, Apple transforme chaque iPhone en relais. Le moindre utilisateur croisant un AirTag permet de le localiser de façon quasi instantanée. Ce fonctionnement passif, couplé à une interface ultra simplifiée via l’application Localiser, constitue un avantage stratégique massif.
C’est l’effet réseau dans toute sa splendeur : plus d’utilisateurs, plus de précision, meilleure fiabilité. Difficile pour un nouvel entrant ou une PME européenne de rivaliser avec ça.
Les limites que l’AirTag 2 ne pourra pas franchir
Apple frappe fort, mais certaines limites subsistent. L’AirTag ne permet pas un suivi temps réel sans la présence d’iPhones à proximité, ni alertes biométriques, appels SOS et suivi dans les zones blanches.
Pour des usages pros, sportifs, ou agricoles, les traceurs spécialisés conservent une longueur d’avance. Il reste aussi la question du prix. L’AirTag actuel est vendu à 39 € (ou 119 € par pack de 4), un tarif très compétitif. Mais si Apple augmente ses ambitions technologiques, cela se reflétera-t-il sur l’étiquette ? Un prix trop élevé casserait l’illusion de simplicité et d’accessibilité qui fait aujourd’hui le succès du produit.
Un marché de niche pour survivre ?
Face à une Apple qui pourrait bien phagocyter le grand public, les marques spécialisées devront se réinventer. Se positionner clairement sur des segments pro ou à haute valeur ajoutée : flotte d’entreprise, animaux avec besoins médicaux, sécurité personnelle. Autrement dit, viser la profondeur là où Apple joue la largeur.
« Quand on peut acheter un traqueur qui marche ‘tout seul’, sans abonnement, intégré à son téléphone, pourquoi aller voir ailleurs ? » résume Ben Wood, analyste chez CCS Insight, dans une note publiée en mai 2025.
AirTag vs traceurs GPS : les différences clés
S’ils ont pour but de remplir la même fonction, les deux produits restent pourtant bien différents sous plusieurs aspect. Les AirTags d’Apple utilisent une combinaison de Bluetooth et de technologie Ultra Wideband (UWB) pour localiser les objets à proximité, tandis que les traceurs GPS classiques s’appuient sur le GPS et les réseaux 2G/4G pour une géolocalisation en temps réel, souvent à plus longue portée.
L’AirTag ne nécessite aucun abonnement, contrairement à de nombreux traceurs GPS qui requièrent un abonnement mensuel ou annuel pour fonctionner pleinement. En matière d’autonomie, l’AirTag l’emporte avec environ un an d’autonomie sur pile, contre quelques jours à quelques semaines pour les traceurs GPS, selon leur usage et connectivité. Côté usages, l’AirTag est idéal pour retrouver des objets du quotidien comme des clés, sacs ou bagages, tandis que les traceurs GPS sont davantage conçus pour suivre des animaux, des enfants ou des personnes âgées, grâce à leur couverture réseau étendue.
L’Air Tag n’est pas encore sorti, mais son ombre plane déjà sur tout un écosystème. Une chose est sûre : Apple n’a pas dit son dernier mot. Et vous, seriez-vous prêt à remplacer votre traceur GPS par un AirTag nouvelle génération ? Vos expériences comptent : partagez-les en commentaire ou signalez-nous toute info manquante ou erronée.
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